2008 aura été une année record pour le monde du jeu vidéo, avec des chiffres de ventes jamais réalisés auparavant. Bien qu'il semblait que l'industrie du gaming était à l'abri de la crise, il s'avère finalement qu'elle souffre autant que les autres de la profonde crise économique actuelle. Faisons le point sur ses conséquences pour les joueurs.
- Plus de suites :
Le temps de la crise, attendons nous à voir beaucoup de suites de titres populaires. Non seulement elles nécessitent moins de temps et de coûts de développement, mais elles permettent également d'investir moins en publicité car les franchises sont déjà connues des joueurs.
Le marché était déjà rempli de suites de grands hits, il est donc très probable que la crise ne fasse qu'accentuer ce phénomène - beaucoup d'éditeurs cherchant en priorité à survivre au climat économique morose.
- La force de Nintendo :
Alors que la plupart de ses concurrents se bat pour limiter les pertes, Nintendo engrange les bénéfices. Leur duo star Wii / DS continue d'exploser les records de vente même en pleine crise, et leurs jeux sont bâtis sur une idée de longue durée, limitant ainsi l'érosion des ventes.
On peut même imaginer que la crise ne favorise Nintendo dans la mesure où la Wii (exception faite du pack Xbox360 Arcade) et la DS restent les consoles les moins chères sur leurs marchés respectifs.
- Une hausse du contenu téléchargeable :
C'est la grande tendance en vogue. Le contenu additionnel téléchargeable est une manne financière pour les éditeurs : il coûte peu d'argent à mettre en place, à distribuer et à promouvoir. Il permet aussi de toucher une large base d'utilisateurs quand on sait que des millions d'utilisateurs ont connecté leur console à internet.
Par ailleurs, il amène aux joueurs un supplément de jeu à moindre frais, par opposition à un nouveau jeu qui coûte la "modeste" somme de 60 à 70 euros.
- Moins de nouvelles franchises :
Les éditeurs s'appuyant sur les suites de leurs franchises à succès, la perspective de l'arrivée de nouvelles franchises se réduit au fur et à mesure. Quelques échecs retentissants tels que Haze, Lair, Too Human ou Heavenly Sword mettent les studios sur la défensive et les pousse à limiter la prise de risques.
Néanmoins, un bon nombre de projets lancés avant la crise pourraient - en cas de réussite commerciale - limiter cette conséquence négative pour les joueurs. Croisons les doigts pour que les inFamous, MAG et autres Heavy Rain soient de vraies réussites commerciales.
Bien entendu, le fort coût de lancement des nouvelles franchises ne peut être envisagé par un studio qu'avec le soutien du fabricant - et on peut dire que pour le moment Sony n'hésite pas à investir dans ce domaine.
- Des entreprises qui ferment ou qui dégraissent leurs effectifs :
Malgré des records de vente l'an dernier, les entreprises de l'industrie du jeu vidéo accusent parfois de lourdes pertes. Conséquence directe : elles ferment ou réduisent drastiquement leurs effectifs.
Midway est au bord de la banqueroute, Ensemble Sutdios a mis la clé sous la porte... De plus en plus de titres sont abandonnés afin de limiter le risque financier pour les développeurs et éditeurs.
Allons-nous avoir droit à une augmentation du prix des jeux ? L'avenir nous le dira. En tout cas, on nous avait plutôt promis une baisse, et ça serait pas sympa d'augmenter les prix, déjà que 70 euros c'est cher.
Source : ultimateps3.fr